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"Je l’aime… mais je ne veux plus faire l’amour avec lui"

C’est une phrase que j’entends souvent dans mon cabinet. Elle surgit à mi-voix, souvent après un long soupir, les yeux baissés ou le cœur serré. Elle contient de la tendresse… et de la confusion. De l’amour sincère, et une distance physique inexplicable. Elle dit tout à la fois : le lien, la loyauté, l’attachement… mais aussi l’absence de désir, la peur de blesser, et le flou de ce qui se joue.
C’est une phrase que j’entends souvent dans mon cabinet. Elle surgit à mi-voix, souvent après un long soupir, les yeux baissés ou le cœur serré. Elle contient de la tendresse… et de la confusion. De l’amour sincère, et une distance physique inexplicable. Elle dit tout à la fois : le lien, la loyauté, l’attachement… mais aussi l’absence de désir, la peur de blesser, et le flou de ce qui se joue.


🤍 Aimer sans désir : est-ce possible ?

Oui, c’est possible.

Le désir sexuel n’est pas automatique, même dans une relation aimante et engagée.

Il évolue, fluctue, parfois il s’absente — temporairement ou plus durablement.

Cela ne signifie pas toujours la fin de l’amour. Mais cela interroge :


  • Qu’est-ce que je ressens vraiment ?

  • Depuis quand le désir s’est-il éloigné ?

  • Est-ce que je me sens en sécurité ? libre ? écoutée ?

  • Est-ce que j’ai le droit d’être là… sans donner mon corps ?

Parfois, le corps dit non avant que la tête comprenne.


🔍 Derrière ce "non", qu’y a-t-il vraiment ?

Un "non" au sexe n’est pas forcément un rejet de l’autre. Il peut être un appel. Un signal. Une invitation à regarder ce qui a été tu, oublié, blessé.

Cela peut être un trop-plein :

  • de routine,

  • de charge mentale,

  • de fatigue,

  • de déconnexion émotionnelle.

Cela peut aussi être un écho du passé :

  • trauma sexuel,

  • histoire de consentement flou,

  • sexualité vécue comme une obligation plus qu’un choix.

Ou encore une évolution personnelle :

  • changement de rythme intérieur,

  • nouvelles valeurs ou besoins,

  • désir d’une intimité plus lente, plus douce, plus consciente.


❤️ Et lui, dans tout ça ?

Souvent, la peur de lui faire du mal pousse à se taire. À faire semblant. À se forcer "pour ne pas gâcher le couple".

Mais à long terme, cela érode la confiance et le lien.


Dire la vérité avec douceur, c’est offrir à l’autre la possibilité de grandir avec soi et ensemble.

Ce n’est pas facile. Cela demande du courage. Mais c’est aussi un acte d’amour.


🌿 Et maintenant, que faire ?

Voici quelques pistes que je partage souvent en accompagnement :

  1. Écouter son corps sans jugement : Ce n’est pas "anormal" de ne pas avoir envie. Ce n’est pas un bug. C’est une info.

  2. Mettre des mots sur ce qui se vit : Nommer les ressentis, les peurs, les besoins. Par écrit, à voix haute, ou en thérapie.

  3. Ouvrir un nouvel espace d’intimité : Il existe mille façons d’être proches sans pénétration. Le toucher, la tendresse, les regards, les mots… sont aussi des langages d’amour.

  4. Revenir à soi : Parfois, la première étape est de se reconnecter à son propre désir, seule. Sans pression de "le retrouver vite", mais avec curiosité, douceur et compassion pour soi.

  5. Être accompagnée si besoin : Il n’est pas toujours possible de démêler cela seule. Un espace d’écoute, de couple ou individuel, peut faire toute la différence.


✨ Chuchotement : L’amour mérite la vérité

Aimer quelqu’un ne nous oblige pas à nous abandonner.

Aimer, c’est aussi apprendre à se dire, à s’écouter, à évoluer.


Et parfois, aimer, c’est oser dire :

"Je t’aime. Mais aujourd’hui, mon corps a besoin d’autre chose."


Ce n’est pas la fin.

C’est peut-être le début… d’une nouvelle forme d’intimité.


Avec chaleur et compassion,

Séverine


 
 
 

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