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L'éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) : Grandir libre et conscient !

  • severinejuncker
  • 10 avr.
  • 3 min de lecture

Durant 23 ans, j'ai enseigné en collège SEGPA, Lycée professionnel et GRETA dans le champ professionnel de Biotechnologie Santé et Environnement.


J'ai commencé en 2001, l'année de la signature de la Loi sur l'éducation à la sexualité. L'éducation à la sexualité s'est inscrite dans le Code de l'éducation (articles L. 121-1 et L. 312-16 / loi n° 2001-588) le 4 juillet 2001. Et aussi loin que je puisse m'en souvenir, nous n'avons jamais abordé ce sujet avec sérieux, intérêt et priorité.


Mais où en es-t-on ?


Dans un monde où les relations humaines sont à la fois source de bonheur et de complexité, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) joue un rôle fondamental. Longtemps réduite à une information technique sur la reproduction ou la prévention des risques, cette éducation s’élargit aujourd’hui à une véritable éducation à l’humain : à notre corps, à nos émotions, à nos relations, à nos choix, notre liberté et à celle des autres.


Une éducation dès le plus jeune âge

Remettons nous à la hauteur des enfants ! Parler d’éducation affective et sexuelle aux enfants ce n'est pas : parler de la sexualité adulte.

Depuis la division cellulaire dans le ventre de la maman, l'enfant est en croissance ! et son développement psycho-sexuel, affectif et relationnel en fait parti ! Mais il est trop souvent ignoré !

Dès la petite enfance, accompagner les enfants dans la découverte de leur corps, du respect de leur intimité et de celle des autres, c'est poser les bases du consentement, de la confiance en soi, et du respect mutuel.

Cela passe par des choses simples : nommer les parties du corps sans tabou, honorer le droit de dire non, valoriser les émotions au lieu de les taire !


Une démarche globale, inclusive et progressive

L’EVARS ne s’adresse pas seulement aux adolescents. Elle concerne tous les âges, toutes les personnes, quelles que soient leur orientation sexuelle, leur genre, leur histoire ou leur culture. Elle permet de déconstruire les stéréotypes de genre, de questionner les modèles de relations proposé, ouvrir des espaces de parole où chacun·e peut se sentir écouté·e et reconnu·e.


C’est une éducation qui ne s’improvise pas. Elle s’inscrit dans une démarche progressive, adaptée à l’âge et à la maturité des personnes concernées.

Elle suppose une formation des professionnel·les, un dialogue avec les familles, une coopération et un partenariat confiant et conscient entre les sphères éducatives, médicales et sociales.


Pourquoi c’est important ?

Parce que l’ignorance n’a jamais protégé personne.

Parce que le silence peut être complice de violences, d’inégalités ou de mal-être.

Parce que grandir, c’est aussi apprendre à se connaître, à aimer, à poser ses limites, à accueillir celles des autres.


L’EVARS est un espace d’émancipation. Elle donne des clés pour faire des choix libres et éclairés, pour vivre des relations saines, pour construire une société plus égalitaire et respectueuse.


Et concrètement ?

À la maison, cela peut commencer par une écoute ouverte et sans jugement. Le comportement parental vis à vis de la relation, de l'affection, du dialogue, est essentiel.


À l’école, cela peut passer par des ateliers, des discussions, des supports pédagogiques adaptés. Dans les structures éducatives, cela peut se vivre au quotidien, dans les petits




gestes, les mots choisis, les attitudes qui valorisent le respect et la sécurité affective.


L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, ce n’est pas un cours : c’est une culture à nourrir, une posture à adopter, une confiance à construire.

 
 
 

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Séverine juncker

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